Vaccination antipneumococcique

Début juillet, le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) publiait une nouvelle fiche de vaccination mettant à jour ses recommandations en matière de vaccination contre le pneumocoquele but de cette fiche de vaccination, précisait le CSS dans un communiqué de presse, est de donner un avis indépendant sur l’utilisation des vaccins contre le pneumocoque. Elle repose sur les preuves scientifiques et sur le consensus d’experts concernant l’efficacité clinique des vaccins en question. Le rapport coût-efficacité des vaccins n’a pas été pris en compte dans la formulation de la recommandation. Cette année, en raison de la pandémie Covid-19, une vaccination contre le pneumocoque (adulte) pourrait aider à diminuer l’occupation des lits hospitaliers par ces infections bactériennes sévères, libérant des lits pour une éventuelle récurrence simultanée de la Covid19.»

Quoi de neuf par rapport aux recommandations précédentes ?

  • Le diabète et les maladies neurologiques ou neuromusculaires à risque d’aspiration sont repris dans la liste des maladies chroniques qui constituent une indication pour la vaccination antipneumococcique.
  • Pour les adultes de 50 à 85 ans présentant une comorbidité, la revaccination au moyen du PPV23 est à présent recommandée 5 ans après la primovaccination au moyen du PCV13 suivie du PPV23 après 8 semaines minimum. Une vaccination répétée tous les 5 ans par le PPV23 est préconisée en cas de comorbidité sous-jacente grave.
  • Chez les adultes en bonne santé âgés de 65 à 85 ans, le schéma préférentiel est la vaccination au moyen du PCV13 suivie du PPV23. Le délai recommandé entre les deux vaccins chez les adultes en bonne santé âgés de 65 à 85 ans est de minimum 1 an. Un schéma de vaccination alternatif chez ce groupe peut être la vaccination unique au moyen du PPV23 uniquement

Vaccination antigrippe

Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS)  a publié ses recommandations en matière de vaccination contre la grippe.

Le CSS tient à souligner l’importance de renforcer cette vaccination du point de vue de la santé publique.

Pénurie de vaccins grippe?

L’APB entretient des contacts permanents avec les producteurs de vaccins, la situation sur la pénurie potentielle de vaccin nous a donc été communiquée au travers des réunions avec les producteurs. Nous avons également et immédiatement démarré un travail de sensibilisation du monde politique, de l’AFMPS et de l’INAMI.

Nous avons dans le cadre des concertations que nous menons avec les syndicats médicaux, Domus Medica et SSMG sensibilisé les médecins à cette problématique. Ceci a abouti à l’envoi d’un courrier commun à la ministre De Block, au SPF Santé publique et à l’AFMPS.

Ceci a déjà mené au résultat suivant:

  • Le cabinet a demandé aux producteurs de prévoir une quantité plus importante de vaccins que celle annoncée. Nous savons aujourd’hui que 2,9 millions de doses seront fournies au marché belge. Ce qui est correspond à un peu plus de 10% de la quantité habituelle (par rapport aux autres années).
  • L’AFMPS éditera des règles claires sur la priorisation des publics cibles. Nous avons demandé que ceci se fasse en urgence.

Source: APBNews N°332 du 16/07/2020 et APBFlash du 22/07/2020

En pratique, au niveau des pharmacies:

Donner d’abord la priorité aux groupes cibles prioritaires:

    • les personnes à risque de complications (toute personne > 65 ans, les femmes enceintes, tout patient âgé > 6 mois présentant une affection chronique, les femmes enceintes, les personnes séjournant en institution, les enfants > 6 mois sous thérapie à l’aspirine au long cours) ;
    • les personnes vivant sous le même toit que celles à risque de complications ou que d’enfants de moins de 6 mois ;
    • le personnel du secteur de la santé (dont les pharmaciens).
    • De plus, il faut également envisager de vacciner toutes les personnes âgées entre 50 et 64 ans compris (catégorie B des recommandations du CSS

Jusqu’au 15 novembre 2020, les vaccins contre la grippe ne pourront être délivrés et/ou administrés qu’aux personnes appartenant à ces groupes cibles. Dès la mi-novembre, la délivrance des vaccins pourra être élargie aux patients qui ne sont pas à risque, en fonction des stocks disponibles. Ces règles ne valent pas uniquement pour les pharmaciens et les généralistes. Les hôpitaux et les services de la médecine du travail doivent également s’y tenir.

  • La délivrance de vaccins grippe ne pourra se faire qu’aux personnes appartenant aux groupes cibles définis par le CSS. Les vaccins seront distribués de façon graduelle et échelonnée par les grossistes-répartiteurs afin de garantir une répartition optimale des vaccins sur l’ensemble des pharmacies.
  • Seuls les pharmaciens (d’officine et hospitaliers) pourront délivrer des vaccins grippe, sur la base soit d’une prescription portant la mention « tiers payant applicable », soit d’une demande écrite d’un médecin pour un groupe de patients. Celle-ci devra faire une distinction claire entre les quantités de vaccins destinés, d’une part, aux patients du groupe cible et, d’autre part, aux patients hors du groupe cible. Vous ne pourrez délivrer que les quantités destinées au groupe cible.
  • Les médecins généralistes devront conseiller aux personnes appartenant aux groupes cibles de se rendre à la pharmacie avant le 15 novembre 2020. Les personnes qui n’appartiennent pas aux groupes cibles devront être informées qu’elles ne pourront obtenir le vaccin qu’après cette date, en fonction des stocks encore disponibles. La prescription du vaccin en DCI est également recommandée.

Fin octobre, une évaluation du plan sera réalisée par l’AFMPS afin d’adapter éventuellement la délivrance des vaccins durant la 2e phase. En fonction de la disponibilité des vaccins grippe à l’issue de la 1e phase, la délivrance pourra être étendue à l’ensemble de la population.

La mission des pharmaciens est claire :

  • Nous respectons les deux phases (reprises ci-dessus) lors de la délivrance des vaccins contre la grippe.
  • De mi-septembre à mi-novembre, nous ne délivrons qu’aux personnes des groupes à risque, sur la base d’une prescription avec une mention spéciale du médecin (« patient à risque », « > 50 ans », « malade chronique », « tiers payant »…). Dès la mi-novembre, la délivrance des vaccins pourra être élargie aux patients qui ne sont pas à risque, en fonction des stocks disponibles.
  • Les réservations (ou avance sans prescription pour le patient de confiance) sont encore possibles, mais uniquement si les phases et les critères objectifs des groupes cibles sont respectés. Les réservations pour les personnes n’appartenant pas aux groupes cibles doivent attendre et se faire après le 15 novembre.
  • Les patients à risque doivent être informés du fait que l’administration du vaccin ne doit pas suivre les mêmes phases et que la vaccination est plus appropriée à partir de la seconde moitié d’octobre.

En tant que pharmaciens, nous pouvons jouer pleinement notre rôle en faisant en sorte que la vaccination contre la grippe, qui ne sera pas simple cette année, soit la plus ciblée possible, avec pour priorité les citoyens les plus vulnérables.

Source: APBNews N°333 du 06/08/2020 

« Attendez le 1er octobre »

Pourquoi attendre pour délivrer les vaccins? Parce que les patients bénéficieront vraisemblablement d’un remboursement plus élevé (passage de la catégorie Cs à la catégorie B). En outre, le droit au remboursement sera également élargi au groupe 3, c’est-à-dire les personnes vivant sous le même toit que des personnes à risque de complications (groupe 1) ou que des enfants de moins de 6 mois. Grâce au nouveau remboursement en vigueur à partir du 1er octobre, la différence de prix du vaccin sera substantielle pour les patients.Cette modification doit encore franchir les étapes administratives (CRM et arrêté ministériel), mais a été annoncée dans le communiqué de l’AFMPS. Elle est donc plus que probable.

Par ailleurs, le Conseil Supérieur de la Santé recommande de toute façon de ne pas débuter les vaccinations avant le 15 octobre.

Source: APBNews N°334 du 26/08/2020 

Importance de la vaccination 2020-2021 !

Dans la situation actuelle de pandémie covid-19, l’objectif est d’éviter un encombrement des hôpitaux, des hospitalisations et la sollicitation du personnel soignant  pour des cas de grippe ou pneumonie.