Le Moniteur belge a publié jeudi les arrêtés royaux encadrant la vente de cigarettes électroniques en Belgique, a annoncé la ministre de la Santé, Maggie De Block. Ces produits (NDLR: même avec nicotine) seront désormais vendus dans des magasins classiques et non en pharmacie, et ne seront pas soumis à des accises.

Information sur le site de la Ministre de la Santé: cliquez ICI

A partir du 13 mars 2016 les cigarettes électroniques pourront être mises en vente partout (sauf sur Internet), à condition de respecter les conditions suivantes:

  • la dose de nicotine ne peut excéder 20mg/ml*;
  • le liquide contenant de la nicotine ne peut contenir des additifs pouvant être considérés comme « bons pour la santé » tels que des vitamines ou des stimulants (caféine, taurine).
  • un dépliant doit être compris dans les emballages même, comprenant les conditions d’utilisation. L’avertissement de santé général : « La nicotine contenue dans ce produit crée une forte dépendance. Son utilisation par les non-fumeurs n’est pas recommandée » doit figurer sur tous les emballages extérieurs.

Les e-cigarettes ne peuvent être vendues à des jeunes de moins de 16 ans. Comme pour les autres produits du tabac, il est interdit de vapoter dans les lieux publics fermés, tels que les cafés ou les restaurants.

Quid en pharmacie?

D’un point de vue strictement légal, la vente d’e-cigarettes (qui répondent aux conditions reprises ci-dessus) est également autorisée en pharmacie.* Etant donné les incertitudes qui subsistent au niveau des effets, tant à court qu’à long terme, de ce type de produits sur la santé de ses utilisateurs, l’avis rendu à l’automne 2013 par le Conseil National de l’Ordre des Pharmaciens n’a toutefois rien perdu de son actualité: « il n’est pas indiqué d’admettre la vente des cigarettes électroniques en pharmacie sauf si une autorisation de mise sur le marché en tant que médicament est délivrée par l’afmps. » Ce qui, en l’occurrence, n’est pas le cas…

Comme le rappelait notre Ministre fédérale de la Santé, le message à faire passer reste donc bel et bien : « arrêtez de fumer ». En tant qu’interlocuteur privilégié, reconnu et apprécié par la population, le pharmacien a clairement un rôle à jouer à cet égard. Différents outils pour accompagner la délivrance de substituts nicotiniques en officine sont disponibles sur MyAPB.

*Les cigarettes électroniques d’une teneur en nicotine supérieure à 20mg/ml ne peuvent plus être mises sur le marché en tant que produit de consommation. Il appartiendra aux autorités compétentes de se prononcer sur l’opportunité de considérer un tel produit comme un médicament.